Le Nougat de Montélimar, c’est quoi ?

Le Nougat de Montélimar

Le nougat de Montélimar est une recette originaire de la Drôme Provençale.

Il est fait de fruits secs et de miel.

La culture des amandiers et l’élevage des abeilles, tous deux d’une grande importance dans cette région de la France, ont été le berceau naturel de cette confiserie.

Brève description

Le nougat traditionnel de Montélimar est confectionné avec des amandes, du miel, du sucre et des blancs d’œufs battus. Cette recette donne une pâte légère mais aérée qui donne au nougat classique sa teinte blanchâtre caractéristique.

Il existe désormais de nombreux nougat revisités et aromatisés, comme avec l’ajout de fruits confits (citron, orange, cédrat, figue, myrtille…), de végétaux (nougat à la lavande, à la rose…), ou de chocolat, par exemple.

Le nougat de Montélimar : cahier des charges

A la demande du syndicat des fabricants français de nougat de Montélimar, un cahier des charges de certification de conformité sera mis en place, en application du décret du 12 mars 1996. Le nougat de Montélimar devra impérativement contenir au moins 30% de fruits secs (amande, pistache, noisette, noix, châtaigne…), 25 % de miel, des produits sucrants (sucre, sucre inverti et sirop de glucose), un agent d’aération (blanc d’œuf, albumine d’œuf, albumine de lait, gélatine), du pain azyme et de l’arôme naturel de vanille

Les miels doivent avoir été récolté en France, en Espagne, en Italie ou en Grèce (pays bordant la Méditerranée et appartenant à la Communauté Économique Européenne), avec au moins 7% de miel de Lavande récolté en France.

Il n’y a aucune obligation pour les nougatiers d’utiliser la production agricole de la région de Montélimar.

L’histoire du nougat

Les origines

Les plus anciennes recettes de nougat blanc ont été documentées pour la première fois dans des livres arabes du Xème siècle au Moyen-Orient. Les nougats de Provence, et par conséquent celui de Montélimar, sont les héritiers directs des nougats arabes, catalans et italiens.

Certains historiens soutiennent que les origines du Nougat de Montélimar pourraient remonter à 1097 et de nombreux documents ont également été publiés au cours des siècles.

Le mot nogat (« amande » en langue occitane) semble avoir été utilisé pour la première fois en 1595 dans un livre sur la pharmacie, puis à nouveau en 1607 dans un livre sur la diététique (Le Thresor de santé), tous deux publiés à Lyon. Il est précisé dans ces livres que les “nogats” et les “torrons” sont uniquement fabriqués en Provence et en Languedoc, territoires agricoles favorables à l’exploitation des amandiers.

Le nougat sera nommé « nogat » jusqu’au début du XIXe siècle.

Le nougat de Montélimar est reconnu officiellement depuis 1701 et faisait parti, avant la fin du XVIIe siècle, des entremets servis à Noël en Provence, selon la tradition des treize desserts documentée depuis le XVIIe siècle. Il existe également du nougat noir de Provence qui fait lui aussi partie des treize desserts traditionnels de Noël à base de miel, de sucre, d’amandes et parfois de vanille.

1701 : la renommée naissante du nougat de Montélimar

Au retour de leur voyage en Espagne, Louis, Duc de Bourgogne et Charles, Duc de Berry firent escale à Montélimar où ils reçurent un quintal de nougat en cadeau (soit environ 42 kg).

Le nougat au XXe siècle

La renommée internationale du nougat de Montélimar vient en grande partie de l’ancien président Émile Loubet. Né à Marsanne, à côté de Montélimar, devenu maire de Montélimar puis sénateur de la Drôme et enfin président de la République (de 1899 à 1906), il mit en place une grande campagne de promotion du nougat. En effet, il offrait des nougats à toutes les têtes couronnées qu’il rencontrait, ainsi qu’aux diplomates étrangers en visite à l’Élysée. Ainsi, la notoriété du nougat de Montélimar devint vite internationale.

L’expansion de sa notoriété est aussi due à sa situation géographique, sur la nationale 7, la route des vacances, traversant la France du nord au sud.

En 1968, suite à la création de l’autoroute A7 les principaux nougatiers de la région réagissent rapidement et décident de s’installer sur l’aire d’autoroute de Montélimar, la plus grande en Europe. En 2015, un article du journal Le Parisien rapporte qu’il s’agirait du lieu de vente de nougat le plus important de France.

Commerce

En 2003, les nougatiers de Montélimar, réunis en syndicat, ont déposé un dossier dans le but d’obtenir une certification de la dénomination géographique « nougat de Montélimar » afin d’en protéger l’utilisation commerciale. A ce jour, la demande d’IGP est toujours en cours. L’appellation « nougat de Montélimar » n’est toujours pas protégée mais cela ne saurait tarder désormais.

Pour conclure, le nougat de Montélimar c’est aujourd’hui une douzaine de nougatiers encore en activité, environ 500 emplois directs ou indirects, une fabrication annuelle d’environ 4 000 tonnes et 30 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel.

Et le Nougat des Arts dans tout ça ?

Bien que fabriqué à Clermont-Ferrand, notre nougat artisanal respecte intégralement le cahier des charges dicté par le décret du 12 mars 1996.

Il est produit de manière artisanale, avec passion et amour du travail bien fait. Nos matières premières ainsi que nos producteurs sont soigneusement sélectionnés et notre nougat n’a finalement rien à envier aux produits des nougatiers de Montélimar.

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Koralie OREKA URDINA
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Collaboration avec Koralie

Koralie est une artiste plasticienne. Originaire d’un village en petite Camargue, Koralie fait ses études

Succombez à nos douceurs

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